Qu'est-ce que la cybercriminalité ?
La cybercriminalité désigne l’ensemble des actes criminels commis via un système informatique ou Internet. Elle représente aujourd’hui un enjeu majeur pour les citoyens, les entreprises et les États. En 2025, elle continue de croître, touchant tous les secteurs et tous les profils d’utilisateurs.



Qu'est-ce-que la cybercriminalité ? Quelles en sont les causes ?
À la différence de la criminalité dite « traditionnelle », la cybercriminalité ne nécessite pas de contact physique : les cybercriminels peuvent opérer depuis n’importe quel endroit du globe, souvent dans l’anonymat, en exploitant les failles des systèmes informatiques ou la méconnaissance des utilisateurs.
Elle peut viser différents types de cibles : Les particuliers, les entreprises et les institutions publiques.
Les moyens utilisés pour commettre ces actes sont directement liés à la technologie : Internet, comme vecteur principal d’attaque (e-mails piégés, sites frauduleux, réseaux sociaux, dark web). Les réseaux informatiques, pour s’introduire dans des systèmes internes ou détourner des flux de données. Les terminaux numériques, qu’il s’agisse d’ordinateurs, de smartphones ou même d’objets connectés (domotique, caméras IP, montres intelligentes, etc.).
Les principales formes de cybercriminalité
La cybercriminalité se décline sous plusieurs formes. Voici les plus fréquentes en 2024 :
1. Le phishing (ou hameçonnage)
Cette attaque consiste à usurper l’identité d’un tiers (banque, administration, entreprise) pour inciter la victime à fournir des informations sensibles (identifiants, mots de passe, coordonnées bancaires).
2. Les rançongiciels (ransomware)
Ces programmes malveillants bloquent l’accès aux données d’un utilisateur ou d’une entreprise, puis exigent une rançon pour les débloquer. Ils visent aussi bien les PME que les hôpitaux ou les collectivités.
3. L’usurpation d’identité
Les cybercriminels peuvent voler des données personnelles (nom, adresse, numéro de sécurité sociale…) pour commettre des fraudes ou créer de faux profils sur les réseaux sociaux.
4. Les attaques DDoS
Les attaques par déni de service distribué visent à rendre un site ou un service en ligne indisponible en le saturant de requêtes. Elles peuvent paralyser des infrastructures entières.
5. Le cyberharcèlement
Cette forme de violence en ligne (menaces, insultes, diffusion de contenus humiliants…) touche particulièrement les jeunes, mais aussi les personnalités publiques et les salariés.
Comment se protéger contre la cybercriminalité ?
Pour les particuliers
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Utilisez des mots de passe complexes et uniques.
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Activez l’authentification à deux facteurs.
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Soyez vigilants face aux emails non sollicités, même s’ils semblent provenir d’un contact de confiance.
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Mettez à jour régulièrement vos logiciels et systèmes d’exploitation.
Pour les entreprises
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Sensibilisez les collaborateurs à la sécurité numérique.
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Mettez en place une politique de sécurité (PSSI) adaptée à votre activité.
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Réalisez des audits réguliers de vos systèmes.
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Sauvegardez fréquemment vos données et stockez-les de façon sécurisée.


Quels sont les enjeux de la cybercriminalité ?
L’impact de la cybercriminalité est important sur plusieurs niveaux :
Sociétal : Atteinte à la vie privée et confiance réduite envers le numérique. Vulnérabilité accrue des citoyens face aux manipulations et arnaques en ligne.
Économique : Coûts énormes pour les entreprises (vols de données, rançons, interruptions d’activité). Réduction des investissements dans les technologies numériques par crainte des attaques.
Personnel : Vol d’identité et pertes financières pour les individus. Stress et sentiment d’insécurité liés aux cybermenaces.
Quelles sont les cibles principales des cybercriminels ?
Tout le monde peut être visé, quel que soit son âge, son activité ou son niveau de connaissances informatiques.
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Les particuliers sont souvent attaqués via des arnaques par e-mail, des vols de données personnelles ou des fraudes bancaires. Un simple clic sur un lien piégé peut suffire à infecter un appareil ou à voler des identifiants.
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Les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur secteur, sont des cibles de choix pour les pirates : elles détiennent des données sensibles (clients, finances, propriété intellectuelle) et peuvent être prêtes à payer pour limiter les dégâts.
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Les hôpitaux et les établissements de santé sont particulièrement vulnérables : ils disposent de systèmes informatiques critiques, parfois obsolètes, et d’informations médicales précieuses. Des cyberattaques peuvent perturber des soins ou bloquer l’accès aux dossiers patients.
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Les collectivités locales et les institutions publiques sont également visées, souvent par des attaques de type ransomware ou des déstabilisations à visée géopolitique. L’enjeu est à la fois financier et stratégique.
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Les écoles et les universités sont de plus en plus touchées, en raison de la digitalisation rapide de l’enseignement et d’une culture de la cybersécurité encore en construction dans ces milieux.




Quelles sont les conséquences d’une cyberattaque ?
Une cyberattaque peut avoir des effets immédiats, mais aussi des répercussions durables et coûteuses :
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Perte ou vol de données : documents sensibles, bases clients, données de santé ou informations personnelles peuvent être irrémédiablement perdues ou revendues sur le dark web.
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Paralysie de l’activité : une entreprise, un hôpital ou une mairie peut se retrouver totalement bloqué, incapable d’accéder à ses outils ou ses systèmes informatiques.
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Préjudice financier : les coûts liés à une cyberattaque sont multiples : perte de chiffre d’affaires, frais de remise en état, paiement d’une rançon, pénalités réglementaires ou juridiques.
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Atteinte à la réputation : la confiance des clients, des partenaires ou du public peut être gravement compromise, notamment en cas de mauvaise gestion de la crise.
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Stress et conséquences humaines : pour les victimes, les conséquences sont parfois psychologiques : anxiété, culpabilité, perte de confiance, isolement, voire harcèlement en ligne.
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Poursuites légales : en cas de mauvaise gestion des données ou d’absence de protection, les organisations peuvent être sanctionnées par les autorités (CNIL, RGPD…).
Existe-t-il un moyen de se protéger à 100 % ?
Aucune solution ne permet aujourd’hui de garantir une protection totale contre toutes les cybermenaces. La sécurité absolue n’existe pas dans le domaine numérique. Cependant, il est tout à fait possible de réduire considérablement les risques grâce à une combinaison de bonnes pratiques, d’outils adaptés et de vigilance au quotidien :
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Mettre à jour régulièrement ses logiciels et systèmes pour corriger les failles connues.
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Utiliser des mots de passe forts, uniques pour chaque service, et activer l’authentification à deux facteurs.
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Se former à la cybersécurité, même de manière basique, pour reconnaître les arnaques les plus fréquentes (phishing, liens frauduleux…).
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Sauvegarder régulièrement ses données, sur des supports sécurisés et déconnectés d’Internet.
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Adopter une politique de sécurité claire en entreprise, avec des procédures, des responsabilités définies et des audits réguliers.
La meilleure défense reste la prévention, car en cybersécurité, ce sont souvent les comportements humains qui font la différence.




Quelles sont les lois en matière de protection ?
Le Code pénal français
En France, plusieurs articles du Code pénal répriment les actes liés à la cybercriminalité.
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD)
Entré en application en 2018 dans toute l’Union européenne, le RGPD (Règlement UE 2016/679) impose aux organisations de protéger les données personnelles qu’elles collectent et traitent.
La loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN)
Promulguée en 2004, la LCEN encadre les responsabilités des hébergeurs, des éditeurs de contenus en ligne et des fournisseurs d’accès à Internet.
La loi LOPMI (2023)
La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), adoptée en 2023, renforce la lutte contre la cybercriminalité.
La coopération internationale
Convention de Budapest sur la cybercriminalité (2001) : premier traité international pour harmoniser les législations et favoriser la coopération entre États.
Interpol et Europol disposent de divisions spécialisées en cybercriminalité.
L'impact de la cybercriminalité
La cybercriminalité a des répercussions majeures sur les individus, les entreprises, et les institutions. Elle provoque des pertes financières, affecte la réputation, et met en péril la vie privée, avec des impacts parfois durables. Face à ces impacts, la prévention de la cybercriminalité est cruciale. Elle passe par :
- Une sensibilisation accrue des utilisateurs.
- Des investissements dans des technologies de cybersécurité.
- Une coopération internationale pour renforcer les régulations et les poursuites.
Chaque acteur, qu’il soit individuel ou collectif, a un rôle à jouer pour limiter ces conséquences et assurer un environnement numérique plus sûr.
Pour les individus
Pertes financières : Vol d’argent via des fraudes ou des escroqueries (phishing, usurpation d’identité). Paiement de rançons pour récupérer l’accès à des données personnelles. Atteinte à la vie privée : Vol de données sensibles (mots de passe, informations bancaires, photos). Diffusion non consentie de données ou d’images personnelles. Conséquences psychologiques : Sentiment de peur et de violation de la sphère privée. Stress lié à la résolution des problèmes causés par les cyberattaques.
Pour les entreprises
Pertes financières : Coût des interruptions d’activité dues à des cyberattaques. Paiement de rançons ou pertes liées à des fraudes. Investissements imprévus pour renforcer la cybersécurité après une attaque. Atteinte à la réputation : Perte de confiance des clients après une fuite de données. Difficulté à attirer de nouveaux clients ou partenaires. Risques juridiques : Amendes pour non-conformité aux régulations (comme le RGPD). Poursuites en justice par des clients ou partenaires affectés.
Pour les institutions
Risque pour les infrastructures critiques : Cyberattaques paralysant des systèmes essentiels (énergie, transport, santé). Conséquences sur la sécurité nationale en cas d’attaques ciblées. Atteinte à la confiance publique : Perte de crédibilité des institutions victimes de piratages. Difficulté à gérer des crises liées aux cyberattaques. Impact économique global : Perturbation des échanges commerciaux ou financiers. Croissance des coûts liés à la prévention et à la réponse aux incidents.
Que faire si je suis victime de cyberharcèlement ou d’une cyberattaque ?
Si vous êtes victime de cyberharcélement et étudiant contactez le 3018.
Si vous êtes victime de cyberharcèlement contactez les forces de l’ordre ou en cas d’urgence (seulement) envoyez un sms au 114.
Vous êtes une entreprise victime d’un ramsonware, ne payez pas et tournez vous vers le service compétent.
Vous avez identifié un cyberattaquant dans votre entreprise ? Restez discret et stoppez les échanges par le biais des messageries classiques. Contactez le service compétent et sécurisez votre environnement.
Notre conseil : anticiper dès maintenant les services ou individus à risques, ainsi que les éventuelles conséquences pour mettre dès maintenant en place un protocole et une équipe compétente.
Cybercriminalité en France : chiffres clés 2025
La cybercriminalité connaît une hausse constante en France :
crimes et délits numériques enregistrés depuis 2024 par les forces de sécurité.
million de consultations et 64 000 demandes d’assistance, majoritairement liées à du phishing ou des arnaques sur les sites officiels.
Les rançongiciels et fraudes à la carte bancaire figurent en deuxième position parmi les attaques les plus coûteuses pour les entreprises.

Quelle est la différence entre sécurité informatique et cybersécurité ?
Réfléchir à la cybersécurité et à la sécurité informatique est essentiel à la protection des données personnelles. Mais quelles différences entre les deux ?