Le lexique de la cybersécurité
Sommaire
1 – Les termes essentiels à connaître en cybersécurité
2 – Les types d’attaques et de menaces en cybersécurité
3 – Les outils et techniques pour se protéger
4 – Les concepts avancés et tendances en cybersécurité
5 – Les organisations et normes de cybersécurité
Le domaine de la sécurité du numérique peut sembler obscur pour les néophytes. Anglicismes, jargon technique : derrière toutes ces expressions abstraites se cachent des concepts simples que nous allons décrypter ensemble. Les termes récurrents du métier n’auront plus de secrets pour vous grâce à notre lexique de la cybersécurité. La sécurité du numérique correspond à l’ensemble des pratiques qui visent à protéger les systèmes d’information d’une organisation contre les menaces numériques. Ces dernières peuvent venir de l’intérieur ou de l’extérieur. Le champ des mesures est vaste, depuis les logiciels, les méthodes de travail jusqu’à la formation des opérateurs.
Lexique de la cybersécurité : les termes essentiels à connaître en cybersécurité
Avant de plonger dans les aspects techniques de la cybersécurité, il est crucial de maîtriser quelques termes fondamentaux. Voici les plus importants :
- Cyberattaque : Toute tentative malveillante visant à perturber ou endommager des systèmes informatiques, des réseaux ou des données.
- Phishing : Tentative de fraude visant à obtenir des informations sensibles (comme des mots de passe ou des numéros de carte bancaire) en se faisant passer pour une personne ou organisation de confiance.
- Pare-feu : Système de sécurité informatique conçu pour surveiller et contrôler le trafic réseau entrant et sortant, afin de bloquer les connexions non autorisées.
- Authentification multifacteur :Aussi appelée MFA, elle a pour but d’authentifier la personne qui se connecte. La validation se fait en deux temps : le traditionnel login/mot de passe suivi d’un code unique, d’une notification, etc. Vous retrouvez ce principe sur les applications bancaires. L’objectif : limiter les vols de comptes et les connexions frauduleuses.
- Backdoor : Cette « porte dérobée » est un accès alternatif à un matériel ou un logiciel. Un pirate s’en sert pour pénétrer sans se faire remarquer dans un réseau et tenter, par exemple, de voler des fichiers.
- Botnet : Littéralement « réseau de robots », le botnet est composé de centaines de machines infectées par un logiciel malveillant. Ces appareils peuvent être des ordinateurs, mais également n’importe quel équipement connecté. Les cybercriminels en prennent le contrôle pour planifier des attaques massives à distance.
- Chiffrement : Les équipes de sécurité vont chiffrer les données pour les rendre illisibles à moins de connaître la clé de déchiffrement. Les pirates peuvent tenter de décrypter, mais cela prend beaucoup de temps.
- Deepfake : Encore mal connu des petites structures, le deepfake est redoutable. En effet, grâce à l’intelligence artificielle, il est possible de truquer une vidéo ou un fichier audio. Le hacker peut ensuite faire dire ce qu’il veut à la vidéo ou à l’enregistrement, comme demander le virement d’une somme importante.
- Firewall : Le pare-feu est un matériel qui protège un réseau connecté à Internet ou à un autre réseau. Il filtre le flux entrant et sortant. Ainsi, il défend d’attaques externes, mais aussi de tentatives de connexions illégitimes à destination de l’extérieur.
- Kill chain : Il s’agit de l’ensemble des étapes qu’un pirate utilise pour pénétrer dans un système. Connaître cette chaîne de frappe permet d’ajuster les défenses d’une organisation.
- Malware : Programme malveillant, développé dans le but de nuire. Les plus connus sont les virus ; les ransomwares et les vers et leurs objectifs sont différents : voler des données, parasiter des ressources informatiques, servir de passerelle à d’autres virus, etc.
- Fuite de données : En Europe, le RGPD est très strict sur la gestion des données personnelles. Dès lors qu’une personne accède à des informations règlementées de manière non autorisée, par exemple, à la suite d’une attaque, il y a fuite de données. Les entreprises doivent alors avertir l’autorité française – la CNIL – dans les 72 heures et les clients concernés dans les meilleurs délais.
- Pentest : Ce « test d’intrusion » équivaut à un audit de sécurité. Un « pentester » est un hacker éthique qui recherche et teste les failles d’un système informatique afin d’en identifier les points d’amélioration. Ces tests sont obligatoires pour obtenir certaines certifications.
- Phishing : Le phishing ou hameçonnage a pour but le vol d’identité, de données personnelles, de documents, … Il commence en général par la réception d’un mail d’une personne qu’on connaît ou d’un site d’autorité (impôts, banque). Le destinataire est invité à cliquer sur un lien et à saisir ensuite ses informations (numéro de sécurité sociale, coordonnées bancaires, etc.).
- Ransomware : Ces rançongiciels sont des cryptovirus. Dans un premier temps, ils détectent et chiffrent les données d’un réseau (PC, serveurs, imprimantes, machines connectées) pour mettre tout le système hors service. Ensuite, le virus dépose sur les appareils infectés une demande de rançon en échange de la clé de déchiffrement. Le montant, à régler en cryptomonnaie, peut atteindre plusieurs millions d’euros.
Les types d’attaques et de menaces en cybersécurité
Les types d’attaques et de menaces en cybersécurité
La cybersécurité est un domaine en constante évolution, car les cybercriminels adaptent leurs techniques pour contourner les protections existantes et attaquer des cibles de plus en plus variées. Les menaces qui pèsent sur les systèmes informatiques, les réseaux et les données sont multiples et peuvent affecter des entreprises de toutes tailles, ainsi que des institutions gouvernementales et des particuliers. Comprendre les types d’attaques les plus courants est essentiel pour se préparer et mettre en place des mesures de défense adaptées.
Les cyberattaques peuvent avoir différentes finalités, telles que le vol d’informations sensibles, la perturbation des services ou la demande de rançon. Parmi les attaques les plus fréquentes et les plus dévastatrices, on trouve les ransomwares, les attaques DDoS, les malwares, les spywares et le phishing. Chacune de ces menaces représente un risque particulier, avec des impacts variés en fonction de la nature de l’attaque et de la vulnérabilité des systèmes ciblés.
Les ransomwares sont particulièrement redoutés pour leur capacité à verrouiller des données vitales, forçant les victimes à payer pour récupérer l’accès à leurs fichiers. Les attaques DDoS (Distributed Denial of Service) visent à paralyser un réseau en le saturant de trafic, rendant ainsi les services indisponibles pendant des périodes prolongées. Les malwares, quant à eux, sont conçus pour infecter un système et en prendre le contrôle, compromettant ainsi la confidentialité, l’intégrité ou la disponibilité des données. Les spywares se distinguent par leur approche discrète : ils collectent des informations à l’insu de l’utilisateur, souvent à des fins de surveillance ou d’espionnage. Enfin, le phishing est l’une des méthodes les plus anciennes mais toujours efficaces, exploitant la confiance des utilisateurs pour obtenir des données sensibles telles que des mots de passe ou des informations bancaires.
Les outils et techniques pour se protéger
Afin de se défendre contre les menaces en cybersécurité, plusieurs outils et pratiques sont utilisés.
Cryptographie : Technique de protection des informations en les transformant en un format illisible pour toute personne n’ayant pas la clé pour les décrypter.
VPN (Virtual Private Network) : Outil qui permet de sécuriser la connexion à Internet en cryptant les données et en masquant l’adresse IP de l’utilisateur.
Antivirus : Logiciel conçu pour détecter et supprimer les virus et autres malwares d’un ordinateur ou d’un réseau.
Contrôles d’accès : Systèmes qui régulent l’accès aux ressources d’un réseau ou d’un système, assurant qu’une personne autorisée puisse seulement accéder à ce à quoi elle est habilitée.
Sauvegarde : Processus consistant à créer des copies de sécurité des données afin de pouvoir les restaurer en cas d’attaque ou de perte.
Les concepts avancés et tendances en cybersécurité
La cybersécurité est un domaine en constante évolution, et les défis auxquels les entreprises et les organisations sont confrontées deviennent de plus en plus complexes. Pour se protéger efficacement contre les cybermenaces de plus en plus sophistiquées, il est essentiel de comprendre les concepts avancés qui façonnent l’avenir de la sécurité informatique. Parmi les tendances actuelles, des modèles de sécurité innovants comme Zero Trust redéfinissent la manière dont les organisations gèrent l’accès aux ressources. La blockchain, technologie décentralisée, révolutionne la manière de sécuriser les transactions et les données, apportant une nouvelle couche de protection. Par ailleurs, la gestion des identités et des accès (IAM) devient un élément clé pour garantir que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux systèmes et applications critiques. Ces concepts avancés sont désormais au cœur des stratégies de cybersécurité des organisations, et leur maîtrise est essentielle pour anticiper les menaces de demain.
- Zero Trust : Modèle de sécurité selon lequel aucune entité, qu’elle soit interne ou externe, n’est digne de confiance par défaut. L’accès aux ressources est donc strictement contrôlé et vérifié en permanence.
- Blockchain : Technologie de stockage et de transmission d’informations qui, grâce à son système décentralisé et transparent, est utilisée pour sécuriser les transactions et les données.
- IAM (Identity and Access Management) : Processus de gestion des identités numériques et des accès des utilisateurs aux systèmes et applications. Il permet de garantir que les bonnes personnes ont accès aux bonnes ressources au bon moment.
Les organisations et normes de cybersécurité
Pour garantir un haut niveau de sécurité, plusieurs normes et organisations régissent la cybersécurité. Les plus importantes sont :
ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) : Organisme français chargé de la cybersécurité des administrations et des entreprises privées.
ENISA (European Union Agency for Cybersecurity) : Agence européenne qui soutient les États membres dans la mise en place de politiques et de pratiques de cybersécurité.
ISO 27001 : Norme internationale qui définit les exigences pour établir, mettre en œuvre, maintenir et améliorer un système de gestion de la sécurité de l’information (SGSI).
La cybersécurité est un domaine crucial, en constante évolution, face à des menaces de plus en plus sophistiquées. Il est essentiel de comprendre les termes fondamentaux, ainsi que les différents types d’attaques et de menaces, pour mieux se préparer à les contrer. Les solutions de protection, qu’il s’agisse de cryptographie, de pare-feu ou de VPN, sont indispensables pour garantir la sécurité des systèmes et des données. Par ailleurs, les concepts avancés comme le modèle Zero Trust, la blockchain ou la gestion des identités (IAM) représentent les nouvelles frontières de la cybersécurité. Pour accompagner ces stratégies, des normes et des organisations comme ANSSI, ENISA et la norme ISO 27001 jouent un rôle clé en fournissant des directives et des standards de sécurité. En restant informé sur ces enjeux, les professionnels de la cybersécurité peuvent protéger efficacement les infrastructures critiques et contribuer à un environnement numérique plus sûr.